Vous pouvez déposer vos récits de navigations et vos témoignages directement sur ce site.
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"A 72 ans, j'ai réalisé, grâce à vous, un rêve : "naviguer sur ce voilier mythique qu'est Pen Duick III".
Le convoyage Marseille Valencia n'a été que du bonheur grâce aussi à la qualité de son skipper Erwan.
Merci pour tout."
Président de l'Association des Cap Horniers de Plaisance
"C’est avec pas mal de retard que je t’envoie le lien sur mes photos des « Pen Duick », à St Cyprien.
Ne m’en tiens pas rigueur, j’avais énormément de photos à traiter, et toujours dans l’urgence.
J’ai vécu cet évènement avec beaucoup d’émotions, car j’ai moi même été dans la « Royale », à Brest à l’Etat Major.
Evidemment, Eric est pour moi, comme pour beaucoup de gens, une icône et c’est avec un très grand plaisir, que j’ai vécu l’arrivée des « Pen Duick » à St Cyprien.
Je te remercie de ton accueil chaleureux, ainsi que celui de Laurent.
Au sujet des photos, il est possible d’en obtenir en qualité supérieure, en me communiquant les n°s origine des photos (Clic droit sur les miniatures et propriétés).
J’attends que tu me donnes également le lien sur le site de l’Association.
Cordialement,"
De trés belles photos à voir sur le lien ci-dessous : galerie photo sur picasa
"Je voudrais, à travers ce court témoignage, évoquer ce qui fut pour moi l’un des traits de caractère d’Eric les plus marquants et les plus riches d’enseignement, la maîtrise de soi.
Nous étions début octobre 1973. J’avais eu le haut privilège de faire partie de l’équipage de Pen Duick VI pour la première Whitbread.
Cela faisait plus de trois semaines que nous avions quitté Portsmouth. Nous nous rapprochions du Tropique du Capricorne, soit une vingtaine de degrés de latitude sud et nos plus proches concurrents se trouvaient à plusieurs jours derrière nous. Le bateau était au près serré dans 35 Nœuds établis, plutôt surtoilé comme Eric aimait toujours naviguer. La mer était dure et Pen Duick tapait méchamment.
Nous venions de changer de quart… et soudain, c’était peu après minuit, le bateau, qui accusait une gite respectable, se redressa très brutalement. Chacun à bord comprit immédiatement ce qu’il venait de se produire.
Pour Eric, ce démâtage était une vraie catastrophe… Il s’était tellement investi dans ce projet et il était criblé de dettes à cause de Pen Duick VI.
Et pourtant, là où on aurait compris qu’Eric réagisse en tapant du pied, en hurlant ou en se prostrant comme l’aurait fait la plupart des skippers, il organisa calmement les opérations de largage du mat et de mise en place d’un gréement de fortune avant de regagner la table à carte pour étudier la meilleure route à faire et annoncer notre fortune de mer à la BLU et en morse…
Je pourrais aussi évoquer un autre aspect de la personnalité d’Eric : il n’était pas rare, par suite de la maladresse de l’un d’entre nous, qu’une manœuvre soit loupée entraînant par exemple la déchirure d’un spi. Alors Eric lâchait en général « oh, merde alors, les gars faut faire gaffe… ! », mais en ne s’en prenant jamais directement au fautif… Jamais il n’a pris un équipier pour bouc émissaire ; jamais il n’a humilié l’un d’entre nous.
Une telle maîtrise de soi a été, pour le jeune équipier que j’étais alors, une belle leçon de vie qui m’a bien aidé lorsque je me suis moi-même retrouvé face à des responsabilités professionnelles dans des situations délicates."
Equipier sur Pen Duick VI de juillet 1973 à juin 1974
"Voici le lien de la vidéo :
www.voilesetvoiliers.com/classique-tradition/video/1434/video-voile-programme-pen-duick-eric-tabarly
Vous trouverez aussi en PJ 2 images que vous pouvez exploiter.
Une est une image simple tirée de la vidéo, l’autre est la même image mais intégrée au lecteur vidéo.
Je reste à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.
Cordialement,"
Le 17 mars 2009
"1953 ou 1954, à Kouribga (Maroc), pendant les dimanches, alors que je n’avais que faire, Eric passait des Heures – sans parler – à construire de toutes pièces des doris – longueur 2 cm – et un ensemble de vergues pour un thonier dont je n’ai pu voir la fin. Très patient je suis resté longtemps derrière lui à observer la minutie de son travail et son calme. Il me savait derrière lui et j’imagine aujourd’hui son petit sourire.
J’ose avouer que son silence et son calme arrivait presque à m’énerver. Il savait pourtant rire, mais jamais pendant qu’il faisait son travail : RESPECT MR TABARLY"
"Alors voilà, je vais essayer de résumer la belle histoire qui m'a été offerte et la chance d'avoir pu connaitre et naviguer pendant plusieurs années avec Eric, inaltérables souvenirs qui marquent une vie.
Tout a commencé au départ de la route du Rhum 90 à St Malo où nous étions avec quelques bons copains: temps de chien, nous obligeant à nous réfugier au bistrot du coin pour nous réchauffer grâce à quelques bières... nous avions 22 ans !
A la table voisine, nous faisons la connaissance de la nièce d'Eric (Charlotte) et la discussion nous amène naturellement à parler ...d'Eric ! Nous apprenons alors qu'il recherche régulièrement des équipiers pour des croisières sur Pen Duick et récupérons son numéro de téléphone.
Quelques temps plus tard, je prends mon courage à 2 mains et l'appelle chez lui à Gousnac'h: 1er choc, je tombe directement sur Eric qui me propose de but en blanc de le rejoindre pour une croisière d'une semaine en Juin à bord de Pen Duick, sans aucune question concernant notre expérience maritime !
Rendez-vous est pris et c'est les jambes chancelantes, les mains moites et tremblantes que nous débarquons avec un de mes amis chez lui : 2ème choc, 1er regard, 1ère et ferme poignée de mains qui scellera notre amitié. Nous embarquons rapidement sur Pen Duick et à peine le ponton quitté Eric nous demande de prendre la barre, ce que je fais après un rapide échange de regard avec mon copain.
Aussitôt Eric hisse seul tout dessus et nous descendons l'Odet, destination inconnue !
Pendant 2 jours, en l'absence de tout ordre, nous l'observerons manier le gréement aurique, nous décidant timidement à l'imiter et tenter de l'aider dans les manœuvres.
Petit à petit, nous sommes entrés dans notre rôle d'équipier, chacun trouvant ses marques...
Nous ferons ainsi le tour de Bretagne, et au moment du retour et des remerciements, je lui propose mes services...s'il pouvait en avoir besoin !
3ème choc, Eric m'a rappelé régulièrement pour de nombreuses croisières, en Bretagne, aux Anglo-Normandes, en Cornouaille anglaise, pour rallier les Açores à l'occasion de la 1ère édition de la route des Hortensias en 92, sur Pen Duick VI aux Antilles pour une croisière familiale en 98... Bref nous étions devenus amis et je faisais parti du noyau dur des chanceux équipiers de Pen Duick.
Bien entendu, toutes ces navigations regorgent d'anecdotes et de fabuleux souvenirs, au hasard desquels:
en croisière, nous ne savions jamais le matin où nous partions ...Car je crois qu'Eric ne le savait pas lui-même ! Nous jouions le jeu, ne posant jamais la question, excités par la découverte et ce sentiment de liberté profonde.
Liberté et ses dérivés tolérance et confiance, des mots qui le représentaient parfaitement, tant dans le langage, les échanges que dans la vie à bord: aux escales, chacun faisait ce qu'il voulait, il suffisait d'être là à l'heure du départ sinon le Capitaine appareillait sans sommations ! Ainsi aux Açores nous sommes rentrés à bord de justesse après une nuit blanche et arrosée pour rentrer à Concarneau...
Nous avons ensuite connu un bon coup de vent, magnifique, où nous avons cassé la bôme, aussitôt réparée par Eric par un brélage magistral avant de gréer la petite GV suédoise.
C'est aussi le souvenir de la sous barbe cassée au départ pour les Açores par une collision avec le zodiac de journalistes par 30 nœuds de vent, les malheureux finissant à l'eau et récupérés à bord, puis d'une bastaque cassée le lendemain nous obligeant à relâcher à la Corogne...
Souvenir des belles revues Nautiques qu'il jetait à la mer en demandant: quelqu'un voulait le lire ?
Souvenir d'un échouage (volontaire ?) au fond de la rivière de Falmouth et d'une nuit passée à la gite dans la vase à chanter et boire du Rhum...
Souvenir de rase cailloux, sans GPS dans le brouillard, dans les Heaux de Bréhat, aux Minquiers où à Belle-Ile...
Souvenir du riz au lait à la confiture de cerises, seule préparation culinaire qu'Eric s'autorisait parfois, le reste étant à charge des équipiers !
Souvenir du rituel Châteauneuf du Pape au goulot (Eric ne buvait pas d'eau...), de son quart de Camembert, des Ti-punch biquotidiens préparés par Jacqueline aux Grenadines.
Souvenirs de longues ballades à pied à chaque escales, toujours loin des sentiers touristiques
Souvenirs de festivités où Eric chantait sans cesse et échangeait avec tous, de soirées et de discussions prolongées, bien loin de l'image de taiseux dont on a voulu l'affubler... . Eric discutait au contraire pendant des heures, pour peu que le sujet l'intéressait, obéissant probablement à sa règle de "no contraintes", qu'il partageait si bien, sauf bien sur quand il s'agissait du bien du bateau (entretien etc...)
Souvenir d'une "gueulante" dans un port de Loire Atlantique (dont je tairais le nom par courtoisie) où l'employé zélé du port avait voulu lui faire payer la place et les douches.
Souvenir de l'avoir vu glisser du bout-dehors et l'aider à remonter à l'arrière du bateau...
Souvenir d'un physique impressionnant et de le regarder assis nu sur le pont, la tête en l'air, à regarder son bateau et ses voiles pendant des heures en chantant.
Souvenir de son bonheur et sa complicité partagés avec Jacqueline, Marie, Anne, Jules, en famille et que j'ai eu la chance de partager aussi...
Souvenir de toutes les personnes et les copains rencontrés à bord et revus ou croisés plus tard au gré d'autres escales...
Souvenir d'un bateau fantastique, de sensations magiques, tant dans le regard qu'à la barre comme ses 3 jours consécutifs à plus de 200 Milles par jour, toujours tout dessus et les 2 mains sur la barre tant elle devenait dure à tenir...
Souvenir de journées et nuits passées seul à bord au ponton, parfois à faire le guide pour les passants sur les pontons...
Souvenir de la 1ère nuit sur Pen Duick VI quelques heures après le départ de Fort de France, où Eric m'a confié le 1er quart pour aller se coucher: nous filions tout dessus à 11-13 nds dans l'alizé soutenu, nous n'étions plus que 2 sur le pont, moi à la barre, avec une ses amies qui n'y connaissait pas grand chose à la voile, autant dire que je n'étais pas fier mais quel pied et quel témoignage de confiance à nouveau: tout Eric !
Souvenir de son instinct lorsqu'il réduisait la toile alors que rien dans le ciel ne s'annonçait et qu'irrémédiablement, peu de temps après, le vent forcissait...
Enfin, triste souvenir, lorsque dans la nuit du 12 au 13 Juin 1998 j'ai perdu un véritable copain et celui qui restera à jamais pour moi comme pour tant d'autres, un guide spirituel.
Voilà, c'est surement un peu long bien que très incomplet, ces anecdotes jaillissant au fil de mes souvenirs, mais ça te permettra peut-être d'alimenter la mémoire collective que tu t'efforces de soutenir avec l'ensemble de l'association et je vous remercie encore pour ce formidable travail.
Bien entendu, tu pourras transmettre ces lignes à Jacqueline à qui j'ai écrit récemment et que je regrette de n'avoir pas croisé au Salon.
J'espère qu'on aura à nouveau tous l'occasion de se rencontrer, probablement par l'association.
Bien amicalement,"
"En 1961, je débarque, jeune aspirant de Marine de réserve, à Cherbourg. Parisien ignorant, je découvre la voile dans la rade avec les modestes Snipe du club nautique de la Marine.
On y parle (très peu) d’un hurluberlu inconnu, second d’un dragueur, qui n’inspire guère confiance car cet athlète sort, avec un cotre du temps jadis, quand les autres rentrent… justement parce qu’il y a du vent. C’est Tabarly.
Il accepte à son bord, dit-on, tout équipier de bonne volonté. Mais les amateurs ne se bousculent pas et il sort souvent seul. Je n’ai donc pas d’efforts à faire pour devenir son équipier, malgré mon inexpérience, de juillet à Novembre 1961.
C’est ainsi qu’il lui arrive, quand son dragueur est au port, de passer me prendre au dégagé (16.30) sur sa moto qui crache des étincelles sur les pavés cherbourgeois, pour aller passer la nuit en mer, revenant au petit matin pour l’appel, si le vent le permet car Pen Duick n’a pas de moteur et les courants sont forts. Il a d’ailleurs, dit-il, prévenu son commandant que « dans la marine à voiles, il n’y a pas d’horaires ».
Les week-ends, nous briquons la Manche, faisant escale en Angleterre ou aux anglo-normandes.
C’est ainsi que nous appareillons, pour le week-end du 11 novembre 1961, par un temps idéal pour la voile : 25 nœuds, se renforçant. Escale tranquille à Jersey et nous prenons le chemin du retour.
En débouchant hors de l’abri de l’île, la tempête de nordet, mal annoncée, nous assaille. Le bateau navigue « comme un poisson » dans une mer magnifique, quand cède la bastaque tribord. Obligés de réduire et de relâcher, nous entrons par nuit noire dans St Pierre Port à Guernesey dans des conditions inquiétantes : 75 nœuds de vent (le bateau-feu Goodwin sands a chassé cette nuit- là sur ses ancres), grand voile coincée à mi-drisse, et un formidable ressac escaladant le quai au fond du port, lui aussi orienté N.E.
Par bonheur l’ancre, qui rague inutilement depuis notre entrée, croche dans un obstacle (elle y est encore) 50 m avant l’issue fatale. Personne ne nous a vus. Eric met alors tranquillement à l’eau son annexe en bois et s’en va, godillant sereinement dans un clapot invraisemblable, chercher une remorque.
La tempête sévit encore deux jours avec une violence inaccoutumée et nous ne pouvons partir que le troisième pour Cherbourg, où notre retard n’étonnera personne.
L’autorité maritime, bonne fille, car la voile et le skipper du Pen Duick n’étaient pas alors un sujet d’admiration, eut la bonté de n’infliger à l’équipier qu’une punition plutôt symbolique, dont il s’honore aujourd’hui dans « la peau de bouc » présentée à l’exposition Tabarly.
L’exemple du sang-froid et de l’efficacité d’Eric m’est souvent présent à l’esprit quand je franchis la barre d’Etel, sous les signaux frileux du sémaphore, avec la Coquille, mon vaillant petit canot breton."
"Hier, votre film "Tabarly", sortait enfin à Bruxelles ! Bretonne originaire de St Brieuc, je l'attendais !
Je me suis donc libérée pour la toute première séance, pour "l'accueillir ". Pour qu’il "ne soit pas tout seul en quelque sorte ! Mais c'est moi qui étais seule à cette séance de 13h30.un mercredi ! (pas de panique, il avait du monde qui attendait pour la séance suivante!)
J'ai donc reçu cela comme un cadeau, un privilège que j'ai savouré !
Ce film est sobre, émouvant et tendre, il ressemble à Tabarly : bravo et merci .merci à Pierre Marcel et Yann Tiercen. Il m'a rincée de mes soucis, de cette actualité délirante, il a mis du grand bleu dans mon ciel bruxellois !
Et pour la petite histoire je ne me suis pas gênée pour
Chanter à tue-tête Fanny de Lanninon avec beaucoup d'émotion ! Mais cela restera entre nous..!!
A propos de chanson je crois savoir que Tabarly a parfois poussé la chansonnette avec les marins de la Recouvrance, il a quelques années je suis allée voir Pen Duick VI à Ostende au rassemblement de bateaux qui a lieu chaque année en mai, aprés une visite émouvante du Pen Duick à 11H du matin. Seule aussi ...je n'avais d'yeux que pour lui !
Je n'avais pas vu que de l'autre coté du bassin il y avait la Recouvrance !!! Passionnée de photo (en toute simplicité) j'ai voulu photographier la superbe figure de proue, et dans mon viseur j'ai découvert qu'elle était dans l'alignement parfait de Pen Duick ... aucun bateau entre eux ! Elle semblait me le montrer ! CADEAU aussi ce jour-là !
Je vous joins cette photo.Vous pouvez l'utiliser si vous voulez !
Je vais chaque année à Ostende, j'ai "ouvert les yeux " et suis un peu sortie de mon chauvinisme breton : j'aime tous ces magnifiques bateaux hollandais, des 3 mats aux plus petits, choyés, "briqués", cirés , fleuris par leurs propriétaires à moustaches !...merveilles de la diversité et de l'imagination des hommes ! Tabarly avait raison !
Bon Vent !"
"Après l’unanime hommage national et international rendu à Eric à l’occasion du 10ème anniversaire de sa disparition, j’ai retrouvé cette photo assez symbolique, bien que modeste.
C’est une photo d’Eric en escale dans le petit port de Mèze (Hérault), non encore ouvert à la plaisance.
Il y est photographié sur un prototype très rudimentaire, fruit des rencontres et des recherches en collaboration avec André Allègre, et qui préparait ce qui allait être Pen Duick IV.
Cette photo était, dans notre club, la Société Nautique du Bassin de Thau, comme une icône représentant les valeurs véhiculées par notre « maître » à tous : la force athlétique, assez légendaire à la manœuvre des spis d’après ses équipiers, le marin et le régatier, les valeurs humaines autour desquelles nous nous étions retrouvés, la modestie et la convivialité au retour au port. Autant de valeurs qui nous avaient rassemblés dans la voile, avant qu’elle ne devienne marché.
Espérant que cette petite pierre ajoutée à l’édifice permettra de perpétuer l’influence qu’Eric pourra avoir sur les générations montantes et la pérennité des valeurs de notre sport.
Amitiés et bon courage."
Roger CAMBOULIVE
Président d’honneur de la Ligue Languedoc Roussillon de Voile
Délégué Régional de SOS Grand Bleu
Correspondant UNCL / IRC
Créateur et mainteneur de La Transmed, plus grande course au large en Méditerranée
Membre de l’Association Eric Tabarly
"J'apprécie vos courriers, je les lis tous et, ancien marin, pendant la guerre de:(40) je suis sensible aux efforts qui tendent à donner à la marine en général, dont la pèche et la plaisance et ses gloires dues à notre grand marin Eric Tabarly qui fut et reste une légende dont il fit usage auprès des autorités de notre pays afin de redonner à notre marine sa place dans le monde et puis pardessus ses qualités de marin, sas qualités humaines. Je ne le connaissais pas personnellement, mais ses livres et ceux des autres, sont unanimes Je suis heureux de constater que son épouse et sa fille s'attache à poursuivre l'œuvre commencés, aidées par de nombreux amis. D'autres que moi ont été plus éloquents, je cesserais donc ce panégyrique, pour vous dire que je suis un homme de 85 ans et ne puis je ne me déplace qu'avec des cannes anglaises ou avec un déambulateur. Ceci pour vous éviter quelques courriers que je ne suis pas en mesure d'exploiter, Mais, plus jeune, j’aurais été enthousiaste pour participer activement. De toutes façon je vous félicité pour votre action!"
"Cet été j'ai été sollicité par deux fois pour animer un débat après la projection du film "Tabarly", la première fois c'était à Pornic ou le débat a duré 45mn, il y avait beaucoup de jeunes, la deuxième fois c'était à Préfailles ou je passe mes vacances. Lors de ce débat à Préfailles où la salle était pleine (285 places), un vieux préfaillais (Henri Montagner), ancien compagnon de jeux d'Eric enfant, m'a remis une lettre de témoignage qu'il avait écrite suite à l'appel que j'avais fait en février 2007, en PJ la retranscription de cette lettre.
Un autre spectateur, ancien officier de l'Armée, a souligné un fait que peut-être les amiraux de notre conseil d'administration pourront confirmer, à savoir :
Quand Eric quitte la Marine, les honneurs lui sont rendus en l'amenant dans une chaloupe dont tous les rameurs sont des officiers de haut grade, or cet honneur n'est habituellement rendu qu'aux officiers qui ont eu un commandement en chef à la mer d'un bâtiment de la Marine. Or Eric n'a jamais commandé en chef à la mer un bâtiment de la Marine (sauf erreur), cet honneur qui lui a été rendu est encore plus fort qu'il n'y parait.
A bientôt,"
"Il y a juste 10 ans, je me trouvais en Martinique face à la mer où je goûtais un magnifique lever de soleil. La mer calme scintillait des rayons naissants du soleil. Au loin plusieurs voiliers glissaient devant Fort-de-France. La journée s’annonçait belle et prometteuse.
Le transistor qui jusqu’alors était animé par des airs de zouk allait présenter les nouvelles.
C’est à cet instant précis que j’appris la disparition d’Eric Tabarly.
La mer l’avait arraché du pont de son Pen Duick.
J’étais abasourdi. Après ces instants d’intense émotion vint le temps de la colère et de la tristesse. Comment cette mer, ici tellement bienfaitrice, avait-elle eu raison de l’homme qui avait su si souvent se jouer d’elle et l’utiliser pour marquer les plus belles pages de l’histoire de la course au large!
En ce jour de triste anniversaire je partage modestement et humblement, avec Mme Jacqueline Tabarly, avec sa famille, avec M. Gérard Petipas et avec ses amis, le souvenir d’un homme d’exception qui laissera, à jamais, une empreinte indélébile dans le monde de la voile et de la course au large.
De tels hommes peuvent nous quitter, leur présence demeure.
Profitons de l’association et du merveilleux outil qu’est la Cité de la Voile Eric Tabarly pour entretenir cet appel de la mer et des bateaux.
Cordialement,"