Récits et témoignages

Vous pouvez déposer vos récits de navigations et vos témoignages directement sur ce site.

Pour cela, cliquez sur le lien ci-dessous et téléchargez vos textes et images. Ils seront publiés ci-dessous.

Déposer un témoignage

AG 2011 - A bord de Pen Duick III

par Hubert

"Bonjour,
Je souhaite remercier l'Association pour m'avoir permis de naviguer, par une météo estivale, sur Pen Duick III le 30 avril.
Pen Duick III est, pour moi, le plus beau ; mais ce qui dépassait tout, ce fut de voir la flotte des Pen Duick en rade de Lorient, voilure haute et si fiers !
Nombre de plaisanciers ont partagé ce spectacle ; je n'ai pu compter le nombre d'appareils photo !
Un grand merci à Erwan pour nous avoir fait participer aux manœuvres tout en gardant son calme.
Cette journée est inoubliable. Encore merci."

Juillet 2010 : les Fêtes de Douarnenez à bord de Pen Duick III

par Jacques, Ch’ti photographe, passionné.

"Août 2009, port de St Cyprien, 41 ans se sont écoulés, depuis mon service militaire dans la Marine Nationale à Brest, et surprise, des voiliers à coque noire s’approchent !
Je n’en crois pas mes yeux, seraient-ce des  « Pen Duick » ? Et oui, « Pen Duick II, III, et VI » pénètrent dans le port. Des souvenirs resurgissent, et Eric Tabarly se rappelle à ma mémoire.
Il  faut à tout prix que j’essaie de naviguer sur « ses » voiliers, et là problème, plus de place, réservé aux adhérents !
Je prends alors contact avec Denis Löchen, et connaissant le skipper de la vedette de la SNSM, je m’arrange pour faire les photos des trois « Pen Duick », sous voile, en mer, et oui, je suis aussi photographe amateur.
Mais là, de retour vers midi au port, le vent se lève méchamment (la tramontane pour les connaisseurs) et plus possible de sortir les « Pen Duick » l’après midi, la passe du port se révélant trop dangereuse. Et là mes espoirs de naviguer s’envolent.
Dès lors, je décide d’adhérer à l’Association Eric Tabarly.
Juin 2010, un mail de Denis se rappelle à moi, une sortie de « Pen Duick III » est prévue mi-Juillet, de Lorient à Douarnenez. Pas d’hésitation, le destin me sourit enfin, je crois que je suis le premier à répondre présent !

Le 19 juillet, dans l’après midi, je suis enfin à Lorient. Accueilli par Mariannick, je prends mes quartiers, pour la nuit sur « Pen Duick III ».
Dormir sur un bateau de légende, je ne vous raconte pas !!! Je ne sais pas « quoi », mais j’ai eu du mal à réaliser, et aussi à m’endormir.

Le 20 juillet, au matin, l’équipage arrive et commence à se constituer, Erwan, le skipper, en tête.
Derniers préparatifs, et en fin de matinée, nous sortons, enfin, du port de Lorient, en « route » pour l’aventure !
Une fois les voiles en place, après une rapide formation d’Erwan, le voilier commence à donner tout son « jus », comme on dit chez les Ch’tis, eh, oui, je suis aussi Ch’ti, natif de Lille !!!
Grand voile, Misaine, Trinquette et Yankee commence à n’avoir plus de secret, l’équipage (Philippe, le sous-marinier, Guy, Bruno, Luc, et moi même), donne dans « l’huile de coude ». On se réparti les tâches, et personnellement, je m’attaque au premier déjeuner, en laissant provisoirement mon appareil photo de côté!
L’après midi en mer fut un régal, çà faisait pas mal de temps que je n’avais pas mis les pieds sur un voilier, et quel voilier, une machine à gagner !
Mes derniers bords furent tirés en 1969, dans la rade de Brest, sur des voiliers d’officiers, des « Requins » (histoire de leur « aérer » les voiles) !!!
Depuis une quinzaine d’années, je naviguais sur des bateaux à moteur, pour pratiquer, une de mes occupations d’été, la pêche sportive (FFPM) au tout gros !
Fin d’après midi, arrivée à Bénodet, port célèbre, toujours dans le souvenir d’Eric. Nuit au port, avec une péripétie dans la nuit, par manque de place un voilier se met à couple avec nous, en pleine nuit, et perturbe quelque peu le sommeil de l’équipage !

Le 21 juillet, de bon matin, dès 6H00, c’est nous qui les réveillons, pour un appareillage matinal. Et c’est reparti pour une autre journée en mer !
Et là, revue navale de toute la côte bretonne, par tribord, baie de Concarneau, et par bâbord des iles des Glénans,  puis  la pointe de Penmarch.
Ensuite, cap sur le « raz de Sein »,  mais dans l’intervalle, un bon petit grain vient nous rafraichir, cela nous permettra d’enfiler les vestes de mer aux couleurs de « Pen Duick III », pas peu fier, le Ch’ti !
Puis nous laissons, par tribord, les phares du « raz de Sein » et nous « plongeons »  dans la baie de Douarnenez. Là, déjà, prémices de fêtes, on commence à croiser de vieux gréements.
Arrivée à  Tréboul, avant le port devant Douarnenez, on se trouve une place sur les quais, pas facile, il commence à y avoir du monde !
Notre voisin de quai, un voilier breton, pas tout jeune,  porte un nom  bizarre :  « Krog e Barz », après traduction, cela ressemble assez à ce que l’on dit chez les Ch’tis « Saqu’ ed din », en  français dans le texte : « fonce dans le tas », « tape dedans » !!!    (croche dedans)
Là, dîner dans la crêperie bretonne du coin, particularité, les murs sont décorés avec les coques des « Pen Duick » !, puis on s’endort à bord, en attendant la marée du lendemain pour pouvoir pénétrer dans le port de Douarnenez.

Le 22 juillet, on est d’attaque pour entrer dans le port de Douarnenez, mais il nous faudra attendre l’ouverture de l’écluse, vers 13h15. Nous serons dans les premiers à entrer, sous les flashes des appareils photos, succès assuré pour Pen Duick III.
Anecdote, au passage de l’écluse, un photographe me lance « mais qu’est ce que tu fous là, Jacques ! »
Et, là surprise, mon ami Patrick Debétencourt me canarde, enfin, il canarde « Pen Duick III »
Il ne faudra pas longtemps pour qu’il nous rejoigne à quai, afin de négocier une virée à bord !
Photographe depuis des années, entre autres des « Pen Duick », et n’ayant jamais eu cette opportunité, il me sollicitera pour que je plaide sa cause auprès d’Erwan, ce qui se fera pour la prochaine sortie en mer qui aura lieu le samedi.

Le 23 juillet sera une journée de relâche, l’équipage ayant quartier libre pour « s’imprégner », en tout bien tout honneur, de la fête, visite des vieux gréements, de « Pen Duick », au quai d’honneur.
Mon souhait, rencontrer une prochaine fois Jacqueline et Marie Tabarly.

Le 24 juillet, enfin la journée de sortie en mer, mais marée oblige, il nous faudra attendre 14 h pour quitter le quai !
Là, l’équipage s’est sérieusement renforcé, en plus de l’équipage de « base », se sont joint Mariannick, François, Claude, membre de l’association, et Arnaud, ex second du « Pen Duick III » et bien sûr Patrick, mon ami photographe.
Nous sortons, encore une fois dans les premiers, l’impatience est à son comble.
Nous passons en revue bateaux et spectateurs, la Belle Poule (çà me rappelle Hourtin, et ensuite la Préfecture Maritime de Brest, et l’autre goélette, « l’Etoile »), son équipage, et ses officiers, j’ai cru voir deux amiraux « Cinq étoiles » à bord, puis « Pen Duick », avec son équipage et Jacqueline Tabarly, et nous passons enfin l’écluse, direction la baie de Douarnenez.
Et là, le bonheur à l’état pur, de magnifiques gréements, petits et grands, les « Bisquines » et notre « Pen Duick III », toilé et bordé au maximum, et nous taillons des « boulevards » à tout le monde, avec notre vitesse.
Pen Duick, régatera également un moment avec nous !
Je ne vous raconte pas l’immense joie de Patrick, le photographe, on se tirera d’ailleurs le portrait réciproquement !!!

Voilà, « min p’tit témoignage » de cette semaine inoubliable.

A quand la prochaine sortie ?"

les photos sont ici:   http://picasaweb.google.fr/UcaToy/PenDuickIIILorientDouarnenez?authkey=Gv1sRgCNSoz7u9rc3VmAE&feat=directlink

 

Ma 1ère fois ...

Inconnu

"Bonjour à tous,

Eté 79, La Trinité sur Mer. J'ai 20 ans et ai la chance de monter sur Pen Duick VI. Hélas, nous ne quitterons pas le quai où il est amarré.
Bien des années plus tard, lors de l'AG 2010, j'ai l'immense joie de monter à bord d'un des Pen Duick pour une sortie en mer. Immédiatement mon choix se porte sur Pen Duick VI, voulant concrétiser mon rêve commencé 31 ans plus tôt.
Dès les premières manœuvres les émotions me submergaient, me rendant incapable de communiquer avec les autres tellement le plaisir d'être là était fort. J'étais comme un gamin le matin de Noël devant « le » jouet.
Très vite l'exigence du bateau réclamait des prouesses physiques que je ne soupçonnais pas. Mon corps n'avait pas l'habitude d'être tant sollicité.
Quand j'ai reçu le programme d'été, mon choix se porta tout de suite sur la Lancel Classic. Je voulais relever le challenge de régater sur Pen Duick III. Les émotions ressenties quelques temps plus tôt étaient encore fraîches. Je ne fus pas déçu ; des changements de bord à répétition : virements, empannages, des changements de voiles d'avant, des envois de « psi » sur 2 tangons, et bien d'autres manoeuvres encore.
« pas besoin d'être marin, la passion et l'envie suffisent » disait la  brochure !
J'ajouterai qu'une bonne condition physique est indispensable pour participer aux manœuvres sans se sentir un poids ou mettre en danger l'équipage. S'adonner aux plaisirs de la navigation sur des bateaux mythiques que nul autre propose se mérite...
Je me suis retrouvé au milieu d'un équipage aguerri, le skipper Erwan, son second Philippe l'embraqueur, son troisième Jean-Marc marin (voileux) de métier, Claude et Thomas (équipier sur Pen Duick) partis trop tôt, Pierre Marcel (dont je vous recommande le film à voir ou à revoir
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=30095.html) et la mascotte du bord Alizé Thiercelin.

C'est simple : Sécurité pour l'équipage, sécurité pour le bateau, engagement physique, vie de bord, tous les ingrédients sont réunis pour partager un bon moment.
On a sué dans les manœuvres, mais on y est allé, c'était un régal.

« La voile c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas » m'a dit Jacqueline Tabarly. Et elle a raison, ça revient vite.

Merci à Eric pour son amour des bateaux, des beaux bateaux rapides, merci à ceux qui ont pensé à partager au travers de l'association cette passion, merci à Jacqueline pour son engagement, merci à Marie dont j'ai pu mesurer le plaisir réel de naviguer sur Pen Duick et uniquement Pen Duick. « Son Optimiste à elle » pendant une conversation lors d'un dîner.

Merci à tout l'équipage avec lequel j'ai pu naviguer et notamment Pierre pour l'organisation des manœuvres de la plage avant.
J'ai mal aux mains, aux bras, aux jambes, c'est promis je ré-embarque demain.
En attendant je vais me préparer un peu physiquement pour ces bateaux exigents pour que le plaisir soit décuplé...

Bon vent à tous"

AG

par Frédéric Coiffard

"Bonsoir,
Au lendemain de mon déplacement sur Lorient pour assister à l'AG de l'Association et surtout naviguer à bord de Pen-Duick VI, je tenais à vous remercier pour l'organisation de cette journée ensoleillée et pleine de joie. 
Voici 3 ans que je suis membre actif et j'en suis très satisfait. Votre convivialité, votre simplicité et votre esprit d'équipe de "mer" pérénnisent le fil (bleu banc) rouge d'Eric. Grâce à l'association les Pen Duick vivent.
Pour moi, comme pour d'autres, naviguer enfin à bord d'un Pen Duick et en particulier le VI, m'ont empli de joie et de ravissement. Je pratique la voile depuis mon enfance et Eric et les Pen Duick m'ont fait rêver en lisant, en regardant et en écoutant. Hier, j'étais à bord avec 13 autres personnes aussi heureux et fier que moi. Arnaud, le skipper a su avec gentillesse et simplicité nous "laisser" manoeuvrer, hisser, border, choquer, et barrer. Fantastique rêve réalisé.
Etant domicilié à Brest, lors du Grand Prix de l'Ecole Navale, je serai stagiaire sur le comité de course des régates, et je ne raterai pas l'occasion d'aller saluer les Pen Duick, le VI et Arnaud.
Cordialement et merci encore,"

Juin 1966 à bord de Pen Duick II

par Gérard Petipas

CA GerardPetipas

"Midi approche, le soleil sera bientôt au zenith, l’heure de la méridienne va sonner !
Il est temps de préparer le chrono et de sortir le sextant de sa boite. Dehors grand soleil, mer peu agitée et horizon bien net tout est réuni pour une belle observation.
Eric est à la barre, Pen Duick a sorti toute sa garde robe : artimon, grand voile et les deux spi un sur le mat d’artimon et l’autre sur le grand mat. Pas un bateau en vue on aura les positions plustard, lors de la vacation de 16h.
Cette fois c’est l’heure  je m’installe bien calé dans la descente et amène le soleil sur l’horizon il monte encore un peu. Un dernier réglage pour bien faire tangenter l’image du soleil et l’horizon  et tout à coup tout disparait plus de soleil dans mon sextant Pen Duick vient d’effectuer un demi-tour
Surpris et furieux je me retourne vers le barreur et vois Eric tourné vers l’arriere. Il fait passer la barre d’un bord à l’autre sans aucun effet sur le cap du bateau.
Je me cale pour protéger mon sextant, Eric se retourne et calmement me dit «on n’a plus de barre ».
Je descends les trois échelons de l’échelle, regards interrogateurs  des équipiers qui somnolaient dans leur bannette.
« Tout le monde en haut on a perdu le gouvernail » je range mon sextant et les suit sur le pont. Tout le monde s’affaire  pour amener les voiles, avant qu’elles ne se déchirent.
Eric est debout dans le cockpit les bras croisés, cela dure une minute peut être deux et puis action !
« Philippe tu amènes le tangon de spi, Michel monte la boite à outils, Jurgen sort les planchers du carré, Gérard calcule moi la distance de la terre la plus proche ».
Je regarde ma montre il y a cinq minutes nous étions en course vers Copenhague et nous voila sans gouvernail au beau milieu de l’atlantique .
La haut tout le monde s’affaire, sans un mot. De ma table à carte ou je suis lancé dans mes calculs de distances j’ai une impression  de grand calme ; le bateau est stoppé et roule un peu ; Eric est en train de clouer les planchers et de ligaturer le tangon pour nous faire un aviron de queue qui sera notre gouvernail de fortune.
Ce qui est frappant c’est le calme de l’équipage. En fait en regardant faire Eric on a l’impression qu’il a déjà vécu cette situation et qu’il sait parfaitement quoi faire que la situation n’a rien de dramatique d’où la sérénité de tous.
L’aviron de queue est paré, il faut maintenant le fixer sur le tableau arrière et faire les essais.
On renvoie la trinquette et la grand voile avec un ris. On peut faire route et garder un cap.
A mon tour je donne à Eric les différentes distances de la terre, Les Bermudes que nous avons quittées il y a 4 jours, les Açores  cap au Sud Est avec des vents portants mais sans grand intérêt car nous serons toujours au milieu de l’atlantique en avarie de gouvernail et sans argent pour réparer dans un chantier. Reste Halifax cap au nord cela nous rapproche de notre route.
Cap sur Halifax on remet de la toile et en route. Tant que la vitesse ne dépasse pas 5 ou 6 nœuds on arrive à gouverner sans trop de mal au dela il faut être deux sur le tangon sur lequel on a gréé une planche qui permet de tenir la pelle verticale. Les heures de barre sont de plus en plus pénibles d’autant que plus on gagne vers le nord plus le temps est chagrin humidité, brume et vent debout .
Quelques jours avant d’arriver Eric me demande la distance pour St Pierre et Miquelon. « Au moins la, nous dit il, on parle français !! »
En fait cette destination plait à tout le monde, St Pierre et Miquelon c’est la pêche à la morue, les terre-neuvas, Pierre Loti ou Jack London…un morceau d’imaginaire.
Cap sur St Pierre c’est pratiquement le même cap et la même distance et dans les deux cas nous n’avons aucune carte ni instructions nautiques juste le livre des feux de l’Atlantique Nord.
Je propose à Eric de reconstituer la carte des approches de St Pierre. Pour ce faire nous prenons une carte de Belle–ile qui est à la même latitude que St Pierre. Nous reportons toutes les indications du livre des feux : phares, tourelles, bouées de chenal. L’ennui c’est que l’on ne sait pas ou est le haut fond, le caillou ou la terre par rapport aux points du livre des feux portés sur «notre» carte au nord ? au sud ? à l’ouest ? à l’est ? et le tout dans une brume à couper au couteau qui ne nous a pas quittée depuis 5 jours d’où une navigation à l’estime, la fiabilité du gonio m’ayant toujours laisssé perplexe sauf en homing. Heureusement nous avons un bon sondeur.
Avantage de la brume les sons portent bien et l’on entend la corne de brume du phare de Galantry et la cloche d’une bouée qui se rapproche vite bien qu’Eric ait fait réduire la toile. En fait on ne voit pas la bouée mais une tourelle dont le signal deux cônes pointes en bas est complétement tordu on approche doucement Eric à la barre, Michel à l’avant, Philippe au milieu et moi à la table à carte l’œil rivé sur le sondeur. On emprunte un chenal qui, nous le saurons quelques heures plus tard, est abandonné parce que dangereux.
On avance doucement, les fonds montent et brusquement sort de la brume une digue constituée d’enrochements et sur ces cailloux deux gamins qui pêchent. L’un des deux voyant ce bateau noir sortir de la brume laisse tomber sa ligne et s’enfuit l’autre regarde incrédule ce bateau sorti de nulle part. On le hèle et on lui demande ou est l’entrée du port il tend son bras vers la droite Eric prend donc cette direction, notre guide disparait, happé par la brume, et nous on essaie de suivre la jetée sans s’éloigner de façon à ne pas rater l’entrée.
Voila l’extrémité du môle, on s’engage dans ce que l’on pense être la passe. On entend des bruits et des voix et tout à coup devant nous une barge avec des ouvriers à bord. Deux sont dans un doris et nous voyant ils rament vers nous. Arrivés prés du bord ils découvrent qu’il s’agit de Pen Duick et ils reconnaissent Eric. Du coup ils repartent à force rames vers leurs collègues et l’on entend « C’est pas des Canadiens c’est Tabarly sur son Pen Duick »
Succés assuré 2, 3, 4 doris nous rejoignent et nous guident vers le fond du port et le quai qui nous accueille ; Le «voyage » est terminé. L’accueil des St Pierrais sera extraordinaire et ce pendant les 5 jours et 5 nuits que dureront cette inoubliable escale."

Courrier retrouvé

par Francis Vallat

 

"J'ai retrouvé la lettre jointe dans mes dossiers. Peut-être cela vous intéressera-t-il ! Meric de bien vouloir m'accuser réception."

Président de l'Institut Français de la Mer

Convoyage Pen Duick III à 72 ans

par Jacques REY

"A 72 ans, j'ai réalisé, grâce à vous, un rêve : "naviguer sur ce voilier mythique qu'est Pen Duick III".
Le convoyage Marseille Valencia n'a été que du bonheur grâce aussi à la qualité de son skipper Erwan.
Merci pour tout."


Président de l'Association des Cap Horniers de Plaisance

Passage à Saint Cyprien

par Claude BORDE

 

"Comme promis, en souvenir de votre passage à Saint Cyprien.
Claude"

Ancien Capitaine de la marine marchande,
équipier sur Manuréva et Club Méditerranée avec Alain Colas.

Les Pen Duick à St Cyprien

par Jacques Devisme (JaDe)

"C’est avec pas mal de retard que je t’envoie le lien sur mes photos des « Pen Duick », à St Cyprien.
Ne m’en tiens pas rigueur, j’avais énormément de photos à traiter, et toujours dans l’urgence.
J’ai vécu cet évènement avec beaucoup d’émotions, car j’ai moi même été dans la « Royale », à Brest à l’Etat Major.
Evidemment, Eric est pour moi, comme pour beaucoup de gens, une icône et c’est avec un très grand plaisir, que j’ai vécu l’arrivée des « Pen Duick » à St Cyprien.
Je te remercie de ton accueil chaleureux, ainsi que celui de Laurent.
Au sujet des photos, il est possible d’en obtenir en qualité supérieure, en me communiquant les n°s origine des photos (Clic droit sur les miniatures et propriétés).
J’attends que tu me donnes également le lien sur le site de l’Association.

Cordialement,"

De trés belles photos à voir sur le lien ci-dessous : galerie photo sur picasa

Equipier sur Pen Duick VI en 1973 et 1974

par Antoine Croyère

"Je voudrais, à travers ce court témoignage, évoquer ce qui fut pour moi l’un des traits de caractère d’Eric les plus marquants et les plus riches d’enseignement, la maîtrise de soi.

Nous étions début octobre 1973. J’avais eu le haut privilège de faire partie de l’équipage de Pen Duick VI pour la première Whitbread.

Cela faisait plus de trois semaines que nous avions quitté Portsmouth. Nous nous rapprochions du Tropique du Capricorne, soit une vingtaine de degrés de latitude sud et nos plus proches concurrents se trouvaient à plusieurs jours derrière nous. Le bateau était au près serré dans 35 Nœuds établis, plutôt surtoilé comme Eric aimait toujours naviguer. La mer était dure et Pen Duick tapait méchamment.

Nous venions de changer de quart… et soudain, c’était peu après minuit, le bateau, qui accusait une gite respectable, se redressa très brutalement. Chacun à bord comprit immédiatement ce qu’il venait de se produire.

Pour Eric, ce démâtage était une vraie catastrophe… Il s’était tellement investi dans ce projet et il était criblé de dettes à cause de Pen Duick VI.

Et pourtant, là où on aurait compris qu’Eric réagisse en tapant du pied, en hurlant ou en se prostrant comme l’aurait fait la plupart des skippers, il organisa calmement les opérations de largage du mat et de mise en place d’un gréement de fortune avant de regagner la table à carte pour étudier la meilleure route à faire et annoncer notre fortune de mer à la BLU et en morse…

Je pourrais aussi évoquer un autre aspect de la personnalité d’Eric : il n’était pas rare, par suite de la maladresse de l’un d’entre nous, qu’une manœuvre soit loupée entraînant par exemple la déchirure d’un spi. Alors Eric lâchait en général « oh, merde alors, les gars faut faire gaffe… ! », mais en ne s’en prenant jamais directement au fautif… Jamais il n’a pris un équipier pour bouc émissaire ; jamais il n’a humilié l’un d’entre nous.

Une telle maîtrise de soi a été, pour le jeune équipier que j’étais alors, une belle leçon de vie qui m’a bien aidé lorsque je me suis moi-même retrouvé face à des responsabilités professionnelles dans des situations délicates."

Equipier sur Pen Duick VI de juillet 1973 à juin 1974

Que sont devenus les Pen Duick ?

par Christophe Bourdy

"Voici le lien de la vidéo :

www.voilesetvoiliers.com/classique-tradition/video/1434/video-voile-programme-pen-duick-eric-tabarly

Vous trouverez  aussi en PJ 2 images que vous pouvez exploiter.

Une est une image simple tirée de la vidéo, l’autre est la même image mais intégrée au lecteur vidéo.

Je reste à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.

Cordialement,"

Le 17 mars 2009

Souvenir d'Eric au Maroc en 1953/1954

par Jean-Louis Poigt

"1953 ou 1954, à Kouribga (Maroc), pendant les dimanches, alors que je n’avais que faire, Eric passait des Heures – sans parler – à construire de toutes pièces des doris – longueur 2 cm – et un ensemble de vergues pour un thonier dont je n’ai pu voir la fin. Très patient je suis resté longtemps derrière lui à observer la minutie de son travail et son calme. Il me savait derrière lui et j’imagine aujourd’hui son petit sourire.

J’ose avouer que son silence et son calme arrivait presque à m’énerver. Il savait pourtant rire, mais jamais pendant qu’il faisait son travail : RESPECT MR TABARLY"