Récits et témoignages

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Croisière du Fastnet

par Michel Bache dit "Bobo"

Croisière du Fastnet

"Bonjour à tous,

Cette semaine aura été pour moi placée sous le signe de la rencontre; Des gens extraordinaires, j'y reviendrai, un bateau mythique porteur d'une âme, d'une présence permanente qui, il y a fort longtemps a suscité la passion de la voile et de la mer qui est la mienne.

Une semaine de bonheur, vous savez tous ces petits moments qui font que la vie est belle, comme on en souhaite à tous! Le départ se fait sur les chapeaux de roue coté météo. Elle en a "fatigué" plus d'un lors de la montée, mais quelle belle navigation! Les dauphins, la nav de nuit toujours passionnante, les milles qui défilent, les manœuvres certes peu nombreuses mais intenses et l'arrivée à Kinsale le lundi matin, grandiose encadrée par les deux forts qui semblent nous faire la haie d'honneur, quel spectacle!.

Et puis il y a les rencontres; Simon et Antoine, le patron et son bosco qui pourraient être mes enfants mais qui pendant la semaine seront "des pères" pour nous. Toujours attentifs et bienveillants, lesmanoeuvres sont expliquées et réalisées dans le plus grand calme avec une efficacité certaine. Je vous l'ai dit, je l'écris, chapeau bas et grand respect pour vous les jeunes, Pen Duick est entre de bonnes mains. Je n'oublie pas Fabien et sa bonne humeur qui tient toute sa place dans l'équipe du bord. Mon cher "Jar-Jar" nous avons partagé nos quarts avec Olivier et Thierry , ce fut un grand plaisir (Ah! les sardines chip's à 5h du mat en mer d'Irlande).

Les rencontres enfin des 10 équipiers avec lesquels j'ai partagé cette aventure humaine conviviale et enrichissante. Pas un mot plus haut que l'autre, des échanges denses et parfois enflammés pour 10 personnalités plutôt fortes mais la constante fut partage, plaisanterie et bonne humeur.

Coté anecdote, le chant des frenchies au "Kitty o se's" fut un grand moment.

Notre immobilisation à Kinsale pour cause de météo aura permis à certains de découvrir des paysages irlandais de toute beauté (je pense ici au parc national de Killarney, Baltimore et autres trésors rencontrés).

Et puis le jeudi soir la bonne surprise de Simon qui durant nos trois jours à Kinsale a scruté et décortiqué les infos météo afin de trouver une fenêtre qui nous a permis de repartir via le caillou mythique tant espéré. C'est avec une bonne brise et quelques virements que nous avons parcouru les 35 nautiques pour tourner "THE FASTNET" vers 17h30 vendredi. La cerise sur le gateau! Nous l'attendions tous, nous y sommes! Certains avaient anticipé, une dernière bière de Kinsale sortie d'on ne sait où a permis de  fêter dignement l'évènement. Manoeuvre pour établir le spi médium, cap sur Lorient, quasiment un bord et c'est avec le big boy en plus que nous croisons Les glénans et Groix. Beaucoup de bateaux se détournent pour venir saluer Pen Duick 6. Je mesure combien nous devons faire d'envieux.

Comme tu l'as dit Denis, nous sommes des veinards, je me sens même très privilègié et j'en mesure le sens. C'était pour moi la découverte des navigations au sein de l'association, ce fut à la fois grandiose et magique!

Simon, Antoine, Fabien, mes potes d'équipage, Denis et toute l'association je termine d'un mot: MERCI!

Amitès à tous,"

Embarquement sur Pen Duick VI

Embarquement sur Pen Duick VI

"Les 4 et 5 juillet, un équipage de la Résidence de Rumain a gagné ses galons de matelot qualifié en embarquant à bord du célèbre voilier, sur lequel Eric Tabarly triompha lors de la Transat Anglaise de 1976. Pen Duick III, un autre voilier mythique, naviguait également à nos côtés.
Gaëlle, Cédric, Sébastien et Ludovic, accompagnés d’Olivier, ont pu profiter d’une incroyable croisière qui les a menés jusqu’à Belle Ile en Mer. Et ils n’étaient pas seuls à bord, car en plus d’un équipage professionnel, ils étaient en compagnie de travailleurs de l’ESAT Alter Ego de l’ADAPEI 56 et de jeunes de l’IME Bordage Fontaine, de l’ADAPEI 49.
La première journée, marquée par l’absence de vent, a été l’occasion de découvrir les rudiments de la navigation avec les cartes marines et les instruments, ainsi que l’art noble des nœuds marins.
L’escale Belle Iloise s’est avérée festive, et l’équipage a pu profiter des 22 mètres de pont pour manger et faire la fête.
Après une nuit de repos dans le confort spartiate du navire de course, les marins se sont mis à la manœuvre, hissant les voiles sous un ciel changeant, chargé de grains et de goélands : cap au nord, vers Lorient.
« Ouh ! ça penche ! », dira Cédric, impressionné par les 36 tonnes qui s’élancent en fendant les vagues.
Aux abords de Lorient, porte de départ jadis de la route des Indes, nous sommes accueillis par le Pen Duick, le bateau originel, connu comme étant le voilier le plus photographié dans le monde.
Au bilan : des sourires radieux, du sel dans les cheveux et le teint hâlé des capitaines aux longs cours. Les souvenirs de ces moments de mer, de ces rencontres fraternelles, seront présents pour longtemps dans les mémoires.
« A refaire ! » diront Gaëlle et Cédric.
« Je ne connaissais pas la vie sur un voilier. C’était bien ! » Ludovic
« J’aimerais bien refaire l’année prochaine » Sébastien
Un grand remerciement à la Fondation Banque Populaire Atlantique qui nous a généreusement permis de vivre ces moments intenses. Rendez-vous cet automne, pour la projection du film réalisé par Clément, le vidéaste du service communication de la Fondation."
Info partenaire : http://www.fondation-bpatlantique.com/

Souvenir du convoyage Brest -> Lorient

Jean-Marie Bourgeois

"Je reviens d'un tout récent convoyage sur Pen Duick VI entre Brest et Lorient (5 et 6 mai 2015).

Ce fut une magnifique sortie par 35/40 nds de vent et creux de 4/5 m à la sortie du goulet de Brest, faiblissant progressivement à 20 nds jusqu'à Lorient.

Quel bateau, un vrai camion dans la plume, sûr, raide à la toile !

Quel skipper ! Merci à Philippe et à son équipage pour leur accueil et pour leur connaissance du bateau et les prises de risque réfléchies quant au choix de la garde robe (trinquette + GV + foc d'artimon + artimon, tribord amure au largue au passage du Ras de Sein jusqu'aux Glénans).

J'ai continué à m'initier à la barre à roue par gros temps, habitué que je suis des barres franches... c'est bien différent !

J'en redemande mais hélas je n'habite pas Lorient !!!

Très sympathique accueil d'Odile à Lorient.

Bref un grand merci à tous et j'attends de pouvoir trouver le temps de renouveler cette belle expérience."

Souvenir de Tonnerres de Brest 2012

JB

"La nostalgie n'est toujours plus ce qu'elle était...

Le 19 juillet, 8 h 30, au pied du château. RDV sur invitation de la BPO pour la régate 2012 BREST DOUARNENEZ. 9 h embarquement sur les plus mythiques des bateaux de l'armada :

LES PEN DUICK :

PEN DUICK superbe, et déjà les souvenirs.

PEN DUICK II, la transat 1964, la victoire d'ERIC TABARLY, le JT, la légion d'honneur en reconnaissance de la FRANCE et du GRAND CHARLES (là je corrige, du Président DE GAULLE; en 1964!), la notoriété des courses transocéaniques

PEN DUICK III, racé, ses deux mâts, les victoires dans les courses anglaises, les JT, à la barre en 2008 à BREST, puis la parade jusqu'à DOUARNENEZ déjà grâce à la BPO, le retour sur BREST avec Jacqueline TABARLY, une grande Dame, l’association.

PEN DUICK V, ses ballasts, la victoire dans la transpacifique (en1969 ???...j'ai oublié...), les JT

PEN DUICK VI, sa quille en uranium, le JT et la bâche, 1974 les deux démâtages, les JT et leurs « commentaires », puis le départ de la TRANSAT 76, les JT, puis la victoire, surprenante, resplendissante. Le JT et Le commentaire du vainqueur. La rade en mai 2012(la BPO aussi)...

 

Quelques secondes tout cela, et déjà le commandant nous autorise la montée à bord de PEN DUICK VI : Jacques, nous présente son équipage, peu nombreux, peu prolixe mais sympa. Et c'est le départ! Une myriade de bateaux s'élance vers le goulet puis Pen Hir. Entre le Monument des Français Libres et l'Abeille Bourbon qui nous salue de ses motopompes, magnifique! Et sous le soleil!, passé en tête, l'équipage se détend. C'est l'occasion de bavarder un peu, et d'évoquer, avec Denis et quelques autres, le capitaine mythique du navire : « savez-vous que c'est grâce à Eric TABARLY que j'ai péché un 11 en philo au BAC en 1976! En effet « l'épreuve » (dans tous les sens du terme) subie 6 jours après le départ de la transat avait pour sujet cette année-là « l'erreur d'aujourd'hui peut-elle devenir la vérité de demain »! Et que dire pour un potache sur un sujet pareil, ayant eu une courte sensibilisation à la philosophie du fait de l'absence quasiment toute l'année du professeur et plutôt enclin à suivre la préparation puis le départ de la transat, qu'à réviser sa philo ! PEN DUICK VI, avec ses problèmes de mâts présents, « l'erreur d'aujourd'hui », mais surtout sa prochaine victoire dans la Transat, « la vérité de demain », était l'exemple tout trouvé. TABARLY vainqueur avant la correction des copies, a ainsi permis à l'auteur d'un coup de poker prémonitoire de sauver sa note, le professeur correcteur saluant d'un coup de chapeau (une note honorable) la performance du vainqueur plutôt que la qualité de la copie ! Encore quelques mots sur la Citroën DS une voiture mythique pour un navigateur mythique, et c'était l'heure de l'apéro!

 

A une prochaine fois"

Retour vers ... La Mecque !

par Henry de Lavenne

"Jeudi 8 Octobre 2009, MONSIEUR PEN DUICK VI quitte l’ombre de la tour Saint Jean et  le vieux port de Marseille sous l’œil bienveillant de la Bonne Mère perchée à 162 mètres au sommet de la basilique N.D.de la Garde.  « Môsieur » c’est encanaillé ces dernières semaines avec le gotha mondain de Cannes et St Tropez. Monsieur a besoin de quitter cette mare à canard qu’est la Méditerranée pour s’oxygéner les sinus dans son Atlantique qui l’a vu naître et qui lui a décerné ses plus belles victoires.

Nous sommes 14 à bord pour le servir :

Il y a le grand Jacques, notre Skipper, qui nous fait sursauter à chaque commandement hurlé tous les jours à la même heure :  « Apéroooooo !!!! ».
Il y a Mathieu son second, le skipper DU Pen Duick, qui avec sa barbe ressemble étrangement à notre maître à tous, au barreur génial de tous les Pen Duick.
Il y a Laurent qui, embarqué 24h avant le reste de l’équipage, connaît immédiatement tout le bateau jusqu’à l’emplacement du moindre bout au fin fond d’un équipet (agaçant ce garçon alors que je n’ai pas tout compris après 15 jours passés à bord).
Il y a Yasmine, la jolie gamine du bord, qui, dans une démarche aérienne et toujours pieds nus, nous survole constamment de la proue à la poupe…un petit coup de winch à tribord, un p’tit bout à lover à bâbord.
Il y a Elvire qui comme sa consœur est partout à la fois, son appareil photo en bandoulière avec un gros objectif et plein de pixels dedans. Elle clicclac du matin au soir sur l’équipage, sur la mer, sur les dauphins, de la tête de mat à la cave etc… elle aurait même essayée, dit on, des photos sous marine dans le port de Lisbonne.
Et puis il y a nous, les vieux retraités (je n’ai pas dit vieux cons) que l’on utilise de temps en temps à la manœuvre. Marc le proviseur qui nous raconte les tractations à se tordre de rire avec ses délicieux bambins et leurs parents pas plus fins. Il débarquera à Valence et sera remplacé par Martial, officier de la Royale, muni de grosses paluches bien pratique pour embraquer les énormes drisses ou écoutes. Eric qui nous a entraîné dans cette douce galère. Emmanuel qui ronfle presque autant que Laurent et qui a eux deux font trembler le grand mat. Joël que l’on chauffe constamment car à la vitesse où l’on avance c’est sûr, il va louper son avion à Cadix. Christophe que j’avais vu pour la dernière fois à 12 ans. Les cheveux en bouclettes et l’œil toujours aussi pétillant. Non, il n’a pas changé. Jacques toujours prêt à la manœuvre. Bernard, le cardiologue qui grâce à sa spécialité me refait mon pansement, cachant les 14 agrafes posées sur mon mollet aux urgences de Valence et Alain, pilote aéronavale, qui nous abreuvent de contrepèteries.

Dès la première nuit, au large de la Costa Brava, nous subissons un orage. L’éclair nous illumine exactement en même temps que le gigantesque coup de tonnerre. Nous assumons à 12 nœuds. La route se poursuit avec tout ce petit monde qui vaque chacun à ses occupations. 2 jours à Valence. Nous négocions un touch and go à Gibraltar avec notre skipper. Après avoir fait du fuel, nous nous faisons jeter comme des mal propre. Je subodore que ces sacrés Anglais n’ont toujours pas avalé la plus belle victoire de Pen Duick VI en 76, organisée par eux même et oserais-je dire pour eux même. J’étais moi-même dans la baie de Plymouth, à bord d’un minuscule sangria ce fameux 5 juin 76, à admirer le maître. Vous comprendrez pourquoi je suis d’autant plus ému d’être à son bord. Je leur laisserai dans leur marina un petit souvenir de ma fabrication. Yasmine est ma chef de quart. Dois-je vous avouer que par pétole, elle me propose gentiment : « Si tu veux allez te coucher » ? Et youp, je lance mes pieds dans mon duvet et pose ma tête sur le moteur qui ronronne. Délicieux petit moment grignoté au règlement du bord. Nous rentrons de nuit, vent debout et très fort dans le chenal de Cadix pour nous mettre à quai dans le port de commerce d’où nous nous faisons expulser. Je rêvais d’un tapis rouge et d’être reçu comme un VIP à chaque escale. Effectivement, je rêvais !

L’ensemble de l’équipage chausse enfin ses bottes peu avant Lisbonne…sauf moi. Je suis dans le carré et dans mon pyjama bleu (marine bien sûr). Tout en trempant ma tartine beurrée dans mon grand bol de thé, je les vois courber leurs têtes sous des hallebardes de flotte. Je suis bien. Un gros 6 et des vagues gigantesques nous poussent rapidement dans le Tage. Le Doca d’Alcantara nous accueillera sous la ville de Lisbonne.

La force vive ayant débarqué, le VI, conciliant, rentrera sur un seul bord jusqu’à Lorient.

Merci à tous pour ce bon moment.

Amitiés."

"Quelle Finale !" : les Pen Duick de Lorient à Bordeaux_juillet 2014

par Philippe Segretain

"Deux / Zéro. Ambiance à « La Base » à Lorient, l’autre siège, très social, de l’association Eric Tabarly,  ce lundi 30 juin, soir de Huitième de Finale contre le Nigéria. Pourtant autour des tables animées, nous étions plusieurs à avoir décroché : certes le premier but… mais, après, les futurs équipages devaient bien se présenter, aligner les références, et permettre aux anciens de parler des Pen Duick aux nouveaux ; au risque de vous choquer nous fumes plusieurs à avoir loupé le deuxième but car nous parlions voile.

Beau départ groupé, histoire de respecter le rituel et le passage de la Citadelle, et puis très vite les options se dessinent, un équipage découvre le VI en laissant les  Birvideaux à tribord, et passer au moteur après  Belle Ile permet une prise en main du navire. Plus ambitieux le III laisse Belle Ile à bâbord, et nous avouera que, fiers de leur bord efficace, bâbord amures, force 3, 4  ils avaient dû aussi se résoudre, en fin d’après-midi, à terminer au moteur pour rejoindre Port Joinville, première escale commune à trois des cinq navires en route pour entretenir la flamme à Bordeaux. Le VI requiert le bassin à flot : fermeture 22h20, «  je vous laisserais un quart d’heure »dit l’agent du port. Le moteur vint en appui d’un fort correct bord bon plein, de ces thermiques de soirée de juin qui réveillent une journée  un peu calme. A 22h 35 la porte se refermait derrière le VI. C’était donc le soir qu’il fallait privilégier, et laissant Pen Duick, le II et le III, tenter les charmes d’Oléron par temps calme le skipper du VI propose une journée sur l’Ile d’Yeu et  un départ à 19h40.  L’air, NNE, était stable, le cap théorique au 145 permit l’envoi du spi et, dans la longue lumière de juin la toile, noire et tango, se teintait d’un orangé serein. La consigne était de laisser  même Rochebonne à bâbord pour garder le spi, mais nous avons tenus  le  145 pendant un beau quart de minuit à quatre heures, vent et vitesse à 7 nœuds, mer belle. La lune eu la discrétion de s’effacer à 2  heures, histoire de laisser les trois équipiers dans leur silence étoilé. Sur bâbord, hâlo des Sables, puis de Ré, de la Palice et de La Rochelle, c’est Chassiron et Oléron que nous laisserons au quart suivant, le spi fut complété d’un léger « big boy » histoire de de diversifier les manœuvres,  d’enrichir les  angles de vue , et de gagner en vitesse. Arrivée à Port Médoc, le nom branché de la partie plaisance du Verdon, à 19h. Efforts louables de la capitainerie pour transformer ce havre, où le VI fit des prouesses pour apponter souplement, en port d’escale. Et de célébrer notre passage, ces cinq navires regroupés dans l’élégance de leur diversité, par la projection en plein air de cet émouvant documentaire sur la première Transat, où Eric apparait dans son génie et sa simplicité.

Le lendemain les uns purent rallier quelques châteaux prestigieux, d’autres modestement prirent la vedette puis la barge qui permet d’aborder Cordouan. Car un amer mythique peut aussi se visiter. Construit de 1584 à 1611, Henri IV y fit mettre une chapelle, histoire que personne ne doute de son ancrage catholique et aquitain, face à La Rochelle la réformée. (Au moment du débat public sur la réunification des deux rives de la Gironde en une seule région il y a là quelques réminiscences de débats anciens).

Et je tiens de la charmante gardienne du phare que si l’un ou l’une d’entre nous, membres de l’association, voulaient s’y marier, elle obtiendrait de l’évêque le nihil obstat qui est requis. Dans un niche de pierre un jerrican marqué « eau bénite » est à la disposition des postulants.

Et puis ce fut la finale, cette splendide étape Port Médoc/ Bordeaux. Que ceux qui ont embouqué la Loire ou la Seine ne s’y trompent pas : la Gironde c’est plutôt l’Orénoque: les rives sont loin, l’ambiance hauturière, et la combinaison s’impose à 4h30, heure de départ des Pen Duick. Vent de SW, 20 nœuds ; calé sur tribord le VI fera des pointes à 13 nœuds, cap au 160. Ce n’est pas le jour qui s’est levé entre Médoc et Blaye, plutôt la nuit qui s’est effacée, derrière les nuages. Et s’est sous yankee, grand-voile, artimon que nous passâmes Beychevelle sans baisser voile, car les Pen Duick sont  autrement plus fins au vent que leurs estimables devanciers. Le chenal permit de garder la toile, et le flot de gérer une attente devant Bassens, vent contre-courant, pour respecter la priorité à un cargo.

Puis ce fut l’approche de Bordeaux, le pont d’Aquitaine, banalement périphérique, puis l’étonnant Pont Jacques Chaban Delmas , quatre piles profilées dans l’axe de la travée, légèreté du béton et transparence des structures,  précédées de gabions à l’ancrage rassurant. L’ouvrage, mis en œuvre par les architectes Virlogeux et Lavigne, et le Bureau d’Etudes Egis qui reçut à ce titre en 2013 le Grand Prix de l’Ingénierie, fut réalisé dans un groupement piloté par Vinci. Jean Marc Tanis, l’ingénieur chef du projet chez Egis nous en fera les honneurs : une charpente métallique digne d’un château ou d’un phare royal. La masse impressionnante de ce tablier profilé, allégé, se leva, se retira plus haut à 12h45, pour former une exceptionnelle porte d’entrée en ville aux Pen Duick. A bord de canots un peu vintage, Gérard Petipas, Jean Pierre Couteleau, la presse, nous obligent à soigner nos derniers bords. Un Cessna ne loupe pas un passage, pas un angle de vue aérienne. Un dernier bord au prés, parallèle au pont jusque en rive sud, et nous laissons porter, presque jusque à l’empannage, pour passer à 12h59 pour le VI sous les espars qui bordent le tablier. Encore quelques bords urbains serrés, affalage et amarrage devant le Pont de Pierre. Les façades XVIIIème forment un  décor aristocratique  qui  répond au classicisme  de nos coques et de notre mature. Les Banques Populaires ont leur siège régional rive droite, en face, et nous levons leur pavillon. 

Sur le quai les Bordelais, leurs élus, applaudissent notre finale. Le vent et le flot nous avaient menés de l’Océan au cœur de la ville, de la puissance de la houle devant Cordouan à l’élégance urbaine. Merci à tous ceux qui ont conçus et permis ce parcours."

Bordeaux le 5 juillet 2014

Août 1964

© Philippe Turmeau

Eric Tabarly sur Pen-Duick à l'Herbaudière - aout 1964

 "Diapo prise à l'Herbaudière par le père Renaud Delarminat en août 1964 ! ...
Ce jour où est arrivé Eric Tabaly dans la "deu-deuch" du père Renaud, le Pen Duick étant au mouillage à l'estacade du "Bois de la Chaise" (arrivée "guettée" depuis l'aube par tonton Gaby et pépé Vincent !)"

Souvenir d'orage

par Luc BICHAT

"Bonsoir,

J'ai aimé les récits de la traversée de la tornade par les Pen Duick.

Cela m'a ramené 11 ans en arrière! J'avais embarqué avec un de mes fils sur PEN DUICK III de Lisbonne jusqu'à Saint Malo. Au large des côtes portugaises, en pleine nuit, nous avons été pris dans un orage aussi brutal qu'impressionnant. Le bateau a été couché sur l’eau sous des éclairs magnifiques et le roulement du tonnerre. Tout le monde sur le pont en slip et en bottes, sans brassière, pour affaler les voiles. Cela a duré un temps qui parait toujours très long et j'ai réalisé que si l'un d'entre nous avait glissé sur le pont à 45 ou 50°, cela aurait tourné au drame dans la nuit...Mon fils, lui, a cru sa dernière heure arrivée!

Cette nuit-là, j'ai admiré le calme et le sang-froid du skipper.

Et aussi la solidité du bateau: rien n'a cassé.

Souvenirs, souvenirs...

Amicalement"

Le 19/11/2012

Visite des Pen Duick à St Cyprien

par Mario Boutineau

Pen-Duick VI à Saint Cyprien - aout 2012

"Un grand merci a Denis Löchen,avec qui j ai pu faire connaissance,
qui nous a fait partager avec émotion et humour sa passion pour Eric à travers ses bateaux.
Un grand merci aux skippers pour leur disponibilité et leurs nombreuses anecdotes sur l histoire des bateaux mais egalement la vie à bord.
Voir les Pen Duick 2 3 et 6 etait déjà pour moi un moment de joie
mais la visite etait un régal.
Prochaine étape, trouver du temps pour un convoyage et faire la "connaissance" de Pen Duick I et 5 qui rejoindront prochainement
les trois premiers sur la grande bleue."

 

Préface du livre "Guide de la manoeuvre" d'Eric Tabarly

© Titouan Lamazou

"« C’était en 1977, j’avais vingt-deux ans. J’avais embarqué un an plus tôt à bord de Pen Duick VI. Nous quittions Los Angeles, cap sur l’archipel des Marquises, lorsque Eric me proposa d’illustrer le Guide de la manœuvre auquel il travaillait depuis je ne sais quand. C’était un temps ou l’on prenait son temps et Eric, en ce domaine aussi, était le plus grand capitaine de son temps.
Je me souviens, nous avions appareillé quelques mois plus tôt à Concarneau pour relâcher au port de Mohammedia au Maroc avant la traversée vers les Caraïbes. Nous avons égrainé les îles une à une, en se dérouillant paisiblement au passage avec quelques régates de la semaine d’Antigua… Et puis nous avons abordé l’Océan Pacifique par le canal de Panama. Le prétexte de cette douce croisière était de participer à la course Los Angeles – Honolulu. Nous en fûmes exclus avant même de franchir la ligne de départ au prétexte que la quille de Pen Duick VI n’était pas exclusivement en plomb et n’était donc pas règlementaire. Eric s’indigna grandement de l’hypocrisie des organisateurs, mais comme à son habitude, son indignation passagère fut aussitôt oubliée et il retrouva le sourire : il nous annonça que nous allions lever l’ancre sur l’heure pour les archipels de la Polynésie française. Il avait décidé de rejoindre par le chemin des écoliers la Nouvelle-Zélande pour prendre, six mois plus tard, le départ de la troisième étape de la Whitbread, Auckland à Rio par le cap Horn.
Ainsi nous sommes-nous mis à l’ouvrage du Guide de manœuvre, croisant entre les Marquises, les Tuamotu, les Gambiers et les îles Australes, jusqu’à Tahiti. Je présentais à Eric des esquisses qu’il corrigeait minutieusement pendant des heures sur la table à cartes. La plupart de mes dessins témoignaient de ce que nous vivions au jour le jour sur le pont de Pen Duick VI. Le chapitre échouage était notamment très documenté au quotidien, car Eric était tellement curieux de rivages nouveaux que je ne me souviens pas d’une escale où nous ne nous soyons pas échoués… Je faisais poser mes camarades d’équipage et l’on reconnaîtra page après page, Philippe Poupon, Jean-Louis Etienne, Jean-François Coste, Olivier Petit, Marc Pinta… Nous ne savions pas vraiment de quoi seraient faites nos futures existances, mais nous vivions des jours heureux sous les ordres du capitaine le plus prestigieux et le moins autoritaire qui soit.
Je posais sac à terre à Papeete durant deux ou trois mois, pour réaliser les rendus des ébauches annotées par le maître avant de regagner le bord à l’île des Pins, en Nouvelle-Calédonie.
Eric examina mes planches une à une et à la fin, il m’a dit… « C’est bien ».
C’était un sacré compliment.
Treize ans plus tard, il m’a honoré une seconde fois à sa façon. Pour fêter ma victoire dans le Vendée Globe, il avait invité à déjeuner tout l’équipage de l’époque en sa belle demeure des bords de l’Odet et m’avait assis à sa droite. J’en conserverai toujours la fierté. »"

"Guide de la manœuvre" Editions Le Télégramme

Royan Horta à bord de Pen Duick II,

par Yves Le Bris

Royan Horta à bord de Pen Duick II,

"Royan Horta, Juillet 2011, ou 17 jours à bord de Pen Duick II.
L’équipage, dits les stagiaires, posent leur sac à bord le soir du 14 juillet à Royan, et nous pouvons jouir de la paëlla offerte aux Pen Duick, ainsi que du feu d’artifice ! Point météo : fichiers gribs, France Inter, on dit, …De toutes façons pas d’avis de coup de vent en cours ni prévu , et à part le vent dans le pif pour faire route au 240…on s’arrêtera à la Corogne pour faire le plein de frais, et en 10 jours de mer environ on sera dans l’archipel des Açores.
Vendredi 15 juillet au matin, pain frais et plein de gazoil, pour s’extraire ensuite du long chenal de la Gironde, au moteur, jusant de rigueur et vers midi dernière bouée de chenal, on peut mettre le génois, et hop un beau cap au….180, enfin le temps de déjeuner. Jusqu’au soir on remonte vers le Nord, on a compris, ce sera 2 fois la route….
Hélas les modèles prévus par Météo France ne doivent pas suivre, le vent ne tournera pas dans la nuit, et bien au contraire restera WSW pour monter d’un cran. Au petit jour après la première nuit en mer, Trinquette et Artimon, Pen Duick se taille une route facilement avec plus de 30 nds, la mer commence à se former… Journée du 16 juillet, on attendra la météo, pour comprendre que la dépression est sur nous, et que les choix sont bien restreints, sauf à faire route. A la tombée du jour on vire pour faire du Sud et passer la faille du plateau continental.
Deuxième nuit en mer, un grain toute les heures, le vent siffle dans les haubans, une partie de l’équipage s’est muni d’un seau, le diner est vite digéré…La nuit est plus longue
Dimanche 17 juillet, au petit matin, on est à 2 sur le pont, François monte de temps en temps prendre l’air et un peu de barre, la consigne « abats bien en haut de la vague ! » . Bruno a disparu de la circulation…mais reviendra en soirée, ah mal de mer quand tu nous prends !
David estime à 6 m les creux, l’anémo pointe à 38nds, une ou 2 déferlantes, balaient l’arrière, enlève perche Ior, etc…. Rien ne décourage David et manœuvre de récupération de la dite perche,.. j’attrape par bâbord, à la main, ce machin jaune gonflée d’air, et c’est reparti. On découvre le Skip…Il est bon.
Mais vous connaissez aussi le Golfe, et Grand Jacques, Erwan et tutti quanti , ne croyaient pas si bien plaisanter : « Alors une belle b… vous attends ?.... » et autres calembours ,….

Bon alors, on fait route sur Gijon 80m plus bas ? « Allez tout le monde récupèrera et le vent tournera bien…et puis on fera du frais ; au fait Gerfault (Ketch de la classic Douarnenez Horta) y va aussi ils ont une avarie ; P… ça bastonne aussi plus au nord, dans la flotte de la classic , 3 abandons,… ». On a eu l’organisateur au téléphone…
David le contactera tous les midis, pour donner notre position, grâce à l’Inmarsat, outil récemment acquis, qui se substitue à la balise Argos dont les autres bateaux de la course sont équipés. Pen Duick est bien préparé, et cela mérite d’être souligné.
Le Dimanche 17 juillet au petit jour, route au 200 environ, et à minuit nous amarrons Pen Duick au ponton visiteur, pour un repas chaud et une nuit de récupération. Belle entrée en matière. Le golfe de Gascogne est fidèle à sa réputation, et…Pen Duick aussi. C’est sur qu’Eric l’avait dessiné pour de l’atlantique Nord, pas les alizées…D’ailleurs à moins de 15 nds, la courbe polaire doit pas être bien gonflée. «Quel canot'» me dis-je en mon fort intérieur, sans GV, dans la piaule manœuvrer comme ça, c’est bien calculé !
Capitainerie du port de Gijon, Pen Duick est déjà enregistré, Gwen y est passé un jour, plein de douches, eau, repos, frais, et un beau miroir pour se raser à bord !!! Quel classe cet équipage. Bruno, à mentionner, est équipé d’un rasoir électrique !!! du jamais vu, il aurait presque un générateur dans son sac ce garçon ! Enfin un diner à une table de restaurant, et un verre au bar de nuit du coin !!! Il pleut dru cette nuit la, et le vent ne mollit pas.
Mardi 19, 12h un bateau des douanes nous accompagne jusqu’à la sortie du môle, nous et Gerfault, ils nous saluent, petit contrôle visuel, respect, et nous envoie un bulletin météo en anglo espagnol ! On comprends vaguement « force 6 / 7 sur Finistère » !
13h, la voile d’artimon se déchire de bout en bout au niveau de la deuxième latte….Plan couture, à mer ou à terre en vue…Mais regardez ce beau bout de toile fluo orange gréé pour nous permettre de continuer la route, c’est pas beau ça ? Allez réparation à la Moitessier, David ne recule devant rien, et la nuit nous amènera toujours de l’Ouest, ça ne tourne toujours pas au Nord…Nuit à tirer des bord, on passe le cap Penas, et le lendemain matin, on commence à distinguer estaca de barres. Un peu de soleil, enfin pour le déjeuner, depuis 4 jours on n’en n’avait pas vu…Mais, mais, en soirée grain, temps bouché, on approche du Cap ortegal, on le passe, mais ça recommence, et puis la voile d’artimon, en réparation ...coups de boutoir aiguille à la main, c’est pas terrible ! Gerfault un peu derrière nous, décide de passer la nuit dans la ria de Viveiro. On le rejoint, et l’entrée large, fait à partir de la routière est parée aisément ; le soir on consulte les grib’s, chargés par Gerfault qui nous indiquent un passage des vents au NNW, dans la nuit ; on ne sait plus y croire, on verra demain.
Jeudi 21, 10h on dérape, et enfin cap au 270, sans coup férir…1000 milles à courir !!! Droit devant , enfin on a «dégolfé » ! Maudits vents de SW !!! On aura fait 80/90h de près depuis Royan et 500 miles environ,
à 18h on aura la Corogne dans le 180, avec un cap au 255, indiqué par le GPS pour Horta. Mais pas de couché de soleil, pas d’étoiles, oh !!!! faut pas trop demander quand même, on vient de quitter l’Ecosse du Sud…..
Passons aux choses plus sérieuses, les menus, la cave, D’abord un bonne bière, méritée et on démarre par une belle omelette pomme de terre, arrosé du cubi de Bourgueil, et à 22h début des quarts, avec un café expresso quasi «made in Italia» Tutto bene !!!!!!!!! cette nuit de 22h à 8h, on avale 80miles, ciel bas, seul dans la nuit avec PenDuick II entre les mains, c’est magique.
Volet sécurité : David, nous présente les procédures, les équipements, et les bidons étanches de survie sont préparés.
Samedi 23, à plus de 200miles dans l’WSW du cap Finistère, nouveau record sur 24h ce samedi 23, 174milles…
Dimanche 24, 11h du matin, Ciel gris, crachin, le vent tombe à 15nds passe au NNE, nuit d’encre, on dort mieux, on fait avancer le bateau, alors on envoie le spi, non les spis oranges et noirs en «trinquette jumelles», voile d’étai, enfin de l’art, Bateau d’une autre époque, on se sent bien à la barre !!!!!
Lundi 25, vents de 6 à 10nds, on envisage une arrivée sur Horta vers jeudi, le baro est stable à 1030mb, les Corsaires du Levant de Perez Reverte me tiennent compagnie, un premier point astro avec l’aide de David, premiers intercepts à 35m, le deuxième à 2m, c’est mieux, travaux de cuir pour David et François, Bruno lit Vito Dumas et projette de modifier son Maraudeur….les iliens de Houat n’ont qu’à bien se tenir cet hiver… A 18h, Horta est à 370m devant ! On a quand même mis les shorts !
27 juillet, Journée avec peu de vent, il est au dessus de nous l’ANTICYCLONE, on réalise la signification réelle de ce mot, l’esprit divague, repos, nav, réglages, cuisine et la journée est passée. Cette nuit on atterrira sur Terceira la plus au NE de l’archipel, car le Vetus nous pousse à 3,5 nds à 2400 trs/mn…l’hélice à «pitch» moderne a une trainée si faible…..les commerciaux sont bons, mais la technique , ….
7éme journée en mer bouclée ce jeudi 28 juillet à 9h du matin , 920miles derrière nous, pas mal non ? quand un anglais au ponton de Terceira nous envoie promener , «so british»….on se mettra à couple d’un Bavaria «françois», plus aimable !!! à 14 h TU, (et locale) on repart , risée Vetus, vers Horta, 80 m plus loin.
Nuit du 27 au 28 juillet, visi. inférieure à 1m, heureusement pas de navigation dans le canal saint Georges, un pêcheur dans la nuit, beaucoup de dauphins, le soir et le matin, et au lever du jour, arrosage de bruine sur le pont, les cirés à rincer, le Mont Pico, la tête dans les nuages, «il a une tête de camionneurs» me dit Bruno toujours poète, après ces heures au moteur, mais on est heureux, Pen Duick II revient à Horta 47 ans après, nous dit David, on est fier.
Accueil à Horta, 14h locale du vendredi 28 juillet : Une fête en l’honneur du Pen Duick, Bravo, casseroles, applaudissements, le ketch noir est à l’honneur, et nous on bénéficie d’une bonne bière bien fraîche, en attendant les sardine grillées de ce soir au club house de Horta avec les équipages de la classic!
Gwen met pied à bord, questionne David, le retour en course Classic Douarnenez Horta, …tu verras, nous on a tout eu, où presque, mais tes bouteilles de vin se sont cassées dans la piaule, dommage !
Au revoir, Pen Duick II, sur un autre parcours, un Belle île-Santander pour faire revivre les grands moments ? Le III sur une autre Classic ?
Ce fut un succès et l’Association et l’ENV le méritent bien !"


De Paris, La défense, atterrissage dur dur…, ce 3 aout 2011

AG 2011 et sortie sur Pen Duick VI

par Claude Quélennec

AG 2011 et sortie sur Pen Duick VI

"J'ai assisté pour la première fois à l'assemblée générale cette année 2011. C'est mon père Joseph 82 ans, fusillier marin en retraite qui m'a demandé d'adhérer à l'Association pour prendre le relais. Je ne manquerai pas de prendre la suite.
Nous avons fait une sortie ensemble sur Pen Duick VI.

Inoubliable instant partagé avec mon père et l'équipage.
Merci à Arnaud pour sa grande gentillesse.

A l'année prochaine c'est sûr.
Bien cordialement."